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Raphalumpur en Malaisie
26 mai 2011

Laissez-moi mon nasi lemak !

Courrier international a le mérite d'être l'un des seuls journaux français à raconter un peu la vie de la société malaisienne. Voici un article intéressant paru hier, également disponible ICI.

Il rejoint exactement ma pensée d'hier:

Comment faire un régime en Malaisie?

La nourriture est omniprésente, les plats sont gras, les habitudes alimentaires ne sont pas très saines... Pourtant, j'ai perdu 4 kilos en Malaisie. Comment? En profitant de l'abondance de fruits et légumes, en gardant un bon apport de protéines avec des oeufs notamment, et en cuisinant moi-même pour réduire les matières grasses, au lieu de manger dehors. Aussi, en profitant de la chaleur et de ma salle de sport pour facilement fondre en faisant du sport.

Allez, bonne lecture!

 

Laissez-moi mon nasi lemak

En Malaisie, préoccupé par le taux d’obésité qui progresse chez les jeunes, le gouvernement a décidé de limiter la distribution dans les cantines d’un plat très populaire, le nasi lemak. La colère gronde, rapporte The Straits Times.

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L'accusé en question: le nasi lemak

Shahizan Hasnan, cantinier, vend jusqu’à 150 assiettes de nasi lemak brûlant par jour dans une école primaire de 1 000 élèves. Ce plat est sans doute le plus populaire de Malaisie : on le trouve partout, dans les échoppes au bord des routes comme dans les hôtels. Il est consommé à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit par des étudiants, des employés de bureaux et des fêtards. Pourtant, depuis peu, un débat fait rage autour de ses effets sur la santé, après que le gouvernement a suggéré qu’il ne devrait être proposé qu’un jour ou deux par semaine dans les écoles, et non tous les jours.

On reproche à ce plat de favoriser l’obésité chez les jeunes, au grand dam de ses partisans et de ses vendeurs. Certes, son nom malais – littéralement : “riz gras” – annonce clairement la couleur. Dans le cadre des nouvelles directives du ministère de la Santé malaisien, qui entrent en vigueur ce mois-ci, les cantines ne pourront servir de nasi lemak que deux fois par semaine. Hamburgers, saucisses et nuggets ont également été proscrits. Une assiette normale de nasi lemak – du riz cuit dans du lait de coco et servi avec un œuf sur le plat, des anchois et de la sauce chili – contient 496 calories. En dépit de l’affirmation selon laquelle il ne serait pas bon pour la santé, de nombreux Malaisiens se sont élevés en masse pour défendre ce mets, clamant que l’inactivité physique était la cause réelle de l’obésité, si on y ajoute le régime occidental à base de boissons sucrées, de hamburgers et d’aliments frits.

Pour M. Shahizan, 43 ans, cantinier, “si vous regardez les ingrédients qui entrent dans la composition du nasi lemak, c’est un plat complet. C’est une erreur que de dire que le nasi lemak est la cause de l’obésité. Celle-ci peut être due à ce que mangent les étudiants après l’école, ou à l’inactivité. Toute cette histoire a pris des proportions démesurées.” Pour Hatimah Ahmad, 70 ans, propriétaire de son restaurant, le gouvernement devrait distinguer le nasi lemak vendu dans les écoles pour 1 ringgit [25 centimes d’euros] – riz, anchois, œuf et pâte sambal – et celui qui est accompagné de poulet, de bœuf ou de calamar, bien plus calorique. Toutefois, une étude de l’université nationale de Malaisie montre que l’obésité des enfants d’âge scolaire a progressé, passant de 11 % en 2002 à 13,3 % en 2008. Elle a également établi que 87 % d’entre eux achetaient à boire et à manger à la cantine de leur école, et que le nasi lemak faisait partie des plats les plus appréciés. L’étude a aussi démontré que 76 % des étudiants passaient la plupart de leur temps devant la télévision ou leur ordinateur. Du coup, le syndicat national des enseignants a déclaré que le ministère devrait plutôt se soucier de ce que les étudiants mangent en dehors de l’école.

[...] L'Association des consommateurs musulmans de Malaisie a déclaré que les cantiniers et les petits commerçants, notamment d’origine malaise, qui vendaient du nasi lemak, avaient subi des pertes du fait des accusations portées contre le plat. Le quotidien malais Utasan Malaysia affirme que l’initiative visant à faire du nasi lemak un “ennemi d’Etat” [...] et se demande pourquoi d’autres plats comme le roti prata [sorte de pain plat servi chaud et garni de légumes ou de viande au curry] ou les nouilles sautées n’ont pas été déclarés mauvais pour la santé, et pourquoi le ministère n’a pas écarté la malbouffe ou les snacks. Alors que les tensions allaient croissant, l’adjoint au Premier ministre, Muhyiddin Yassin, a rassuré les cantiniers : le nasi lemak ne sera pas retiré des menus des écoles. Il a déclaré : “Nous devons trouver un menu qui convienne à tout le monde”. Choy Zhen Yi, un cadre de 39 ans, nous explique pour sa part. “J’aime mon nasi lemak. Servi avec des légumes et du poulet, c’est parfait.” La petite Sofia Hisham, 7 ans, dit, quant à elle, qu’elle aime le nasi lemak mais qu’elle ne voudrait pas en manger tous les jours.

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